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Le chameau


Ce chameau est en fait un dromadaire car il n’a qu’une seule bosse qui ne contient pas de l’eau comme le pensent beaucoup mais plutôt de la graisse.
Chez les imouhagh il est appelé couramment „amis au singulier et imnas au pluriel“. En réalité on lui donne autant de noms qu’il n’a de couleurs. Plus il sera blanc, élancé et grand, plus il aura la chance d’être dressé pour la selle et prendre part aux fêtes, faire des parades et des courses. Le chameau qui est habitué au „tendé“, la tam-tam accompagné de chants, viendra de loin, seul, sans son maitre ni apparat et se mettra à tourner autour des femmes qui chantent, il adoptera le même rythme que son propriétaire lui aura apprit. Le chameau aime le chant du „tendé“. Il aime la fête.
Le chameau, n’aime pas la tristesse, il ne reste pas à côté de personne de mauvaise humeur. Il est très difficile de faire avancer un chameau quand il faut transporter une mauvaise nouvelle, comme un décès par exemple. Il est très sensible émotionnellement. Pourtant il peut être très dangereux lors de la période d’accouplement.

Lors de longue marche, il arrive que le chameau s’endorme, il faut de temps à autre lui donner quelques secousses du pied pour le réveiller et éviter qu’il trébuche.



Posséder un chameau est un signe de noblesse. Etre propriétaire d’un troupeau de chamelle c’est être riche.
Dans le temps, il n’était pas rare qu’un jeune nomade ne reçoive en cadeau un jeune chamelon. Il apprenait à le dresser et à parader dessus lors de fêtes. Dans les villages, les agriculteurs ne possédaient pas de chameaux sauf exception de quelques notables qui avaient en leur possession plusieurs dizaines de chamelles que des bergers faisaient paître dans le désert en suivant les pâturages, parfois jusqu’au delà des frontières vers le Niger.
Les fameuses caravanes étaient composées de bêtes appartenant à plusieurs clans. Il y avait des petites caravanes qui partaient à la recherche de bois pour alimenter les villages à l’arrivée de l’hiver ou alors pour récolter une haute herbe dont les chameaux raffolent (touloult). Elle est stockée aussi en prévision de longues caravanes, par exemple celle qui achemine le sel de l’Amadghor vers le Niger durant laquelle il faut traverser de grandes étendues dépourvues de toute brindille.

© 2016 Daniel